Les cosmétiques de contrefaçon représentent aujourd’hui 10% des contrefaçons totales dans le monde*. De quoi y être facilement exposé, sans que l’on s’en rende compte. Dans la tête de beaucoup de consommateurs, les cosmétiques de contrefaçon ne sont pas forcément hyper accessibles et nécessitent peut-être de se rendre dans des endroits très précis à l’autre bout du monde pour les trouver. Eh bien… pas forcément.
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Cosmétiques de contrefaçon : comment les reconnaître ?
Cosmétiques de contrefaçon : qu’est-ce que c’est, exactement ?
Un produit de beauté contrefait reprend les éléments emblématiques et facilement reconnaissables du produit copié comme le packaging ou la même odeur quand il s’agit d’un parfum, par exemple. La contrefaçon peut aller encore plus loin et ne pas se contenter de reprendre seulement l’un des codes de la marque volée : elle peut également reproduire le produit original dans son intégralité.
Consommer et acheter de la contrefaçon est aujourd’hui un délit : en s’engageant dans ce processus, le consommateur s’expose à de grosses sanctions. Au-delà de ça, il s’expose à des risques potentiels sur santé comme nous l’avons déjà évoqué ici au sujet du maquillage de contrefaçon.
Comment reconnaître des cosmétiques de contrefaçon ?
- Les premières choses, très basiques mais très intéressantes à observer sont le packaging, la présentation du produit, etc… Dans bien des cas, certains produits contrefaits présentent des fautes d’orthographe sur leur packaging, ou des codes couleur un poil différents de ceux de l’emballage original. Il peut également arriver que la qualité d’impression des étiquettes ne soit pas de bonne facture, ou encore que la marque de contrefaçon ait pris quelques libertés en ré-interprétant et en modifiant légèrement l’emballage du produit original. Comme l’explique la FEBEA, « toute différence, même légère » est à prendre en considération.
- Le secteur de distribution. Des produits MAC ou Yves Saint Laurent sur un marché ? Réfléchissez-y deux secondes… Ces marques ont leurs canaux de distribution bien définis (boutique propre et / ou poids lourds du retail), que viendraient-elles donc faire sur un marché… ? Vous avez un doute quant au point de vente dans lequel vous vous trouvez ? Généralement, les marques ont un « store locator » sur leur site Internet, permettant de lister les points de vente officiels.
- Lors de vos achats online, rendez-vous sur les e-shops officiels des marques, ou sur des e-shops de distribution sélective, des parapharmacies online, etc… Dans tous les cas, vérifiez que le site soit fiable : si c’est une grande enseigne type Sephora, pas besoin de se poser des questions, foncez ! En revanche, si c’est un site inconnu au bataillon, vérifiez rapidement où est domicilié le site Internet (hors de l’UE, par exemple), quelle est l’adresse mail de contact (si elle est suspecte, passez votre chemin), ou encore comparez le prix avec un prix produit en magasin Français. Si la différence est beaucoup trop importante – hors promotion, of course – vous êtes en droit de vous poser la question…
- En matière de parfum, une pratique est très courante, il s’agit de l’utilisation de tableaux de concordances. « Cette pratique consiste à proposer à la vente un parfum qui porte un nom quelconque -voire un numéro- en l’associant, grâce à un « tableau de concordances », au parfum de grande marque auquel ce produit de contrefaçon est censé correspondre. Ces imitations ne reprennent pas exactement les motifs originaux mais entraînent un risque de confusion pour le consommateur. », explique la FEBEA.
Vous vous souvenez peut-être du cas de Pirate Parfum – beaucoup de blogueuses avaient fait leurs éloges sans se poser de questions (grrrrr !!!!!), j’avais écrit à leur sujet en 2011 car je pensais que c’était de la copie et donc illégal, la marque m’avait menacée… et finalement, ils avaient été condamnés… Plus récemment, en septembre 2021, c’est l’enseigne espagnole Equivalenza qui a été mise en examen pour contrefaçon en France.
Là encore, posez-vous les bonnes questions : acheter un parfum « qui sent comme Coco Mademoiselle, mais beaucoup moins cher », c’est qu’il y a un souci…
- C’est déjà le cas pour certains produits du groupe L’Oreal en Chine, mais il est aujourd’hui possible de doter les produits de beauté d’un « Dotless Visual Code » à usage unique. On le scanne avec son téléphone afin de vérifier la traçabilité du produit de beauté. Cette technologie a été mise au point par une start-up Israélienne, Visualead. A ce jour, je n’ai pas encore parlé d’un tel système en France, mais il y a fort à parier que cela risque de se déployer.
Et si j’ai acheté des cosmétiques de contrefaçon, qu’est-ce que je fais ?!
Si vous avez la sensation d’avoir été piégée pendant un achat et d’être ainsi en possession d’une contrefaçon, vous pouvez tout à fait contacter la DGCCRF.
* Source – FEBEA(Fédération des Entreprises de la Beauté) – 2021
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