L’été semble être bel et bien terminé – en tout cas, moi ce midi, je me baladais sur les Champs avec des collants en laine – et le soleil commence déjà à me manquer. Personnellement, j’ai mes petites habitudes : m’étaler de la crème solaire sur les bras, histoire d’avoir l’impression d’être loin loin loin, très loin de Paris. Je ferme les yeux, et hop, me voilà à chanter du « coquillages et crustacééééés, sur la plage abandonnéééée ». Bref, je m’égare là.
Ce midi, une fois n’est pas coutume, j’étais en avance à un rendez-vous. Après quelques allers et retours dans le drugstore de Publicis à baver devant du Shu Uemura en veux-tu en voilà, je me suis décidé à migrer vers mon Temple à moi, j’ai nommé le Sephora des Champs Elysées. Ma seconde maison, j’vous dis. Bon, il vaut mieux y aller quand on est enrhumé parce que bonjour les mélanges d’effluves, mais à part ça, je m’y sens super bien. Un peu plus et j’enfilerais des pantoufles pour passer l’après-midi à tester des tas de trucs en tout genre, oubliant totalement que j’ai un déj’ prévu d’ici 10 minutes…
A peine entrée dans le magasin, mon beauty radar se met fissa en route : pas besoin de réfléchir, il connaît le chemin. Un peu tout droit et un peu à droite. Et voilà, c’est en face de moi : des centaines et des centaines de bouteilles. De parfum. De mon parfum de l’été.
Escale à Portofino de Dior.
La première fois que je l’ai senti, je le concède, j’ai regardé mon frère et j’ai hurlé en plein milieu du Printemps de la Beauté : « oh mais ça pue le Paic Citron ! ». Plus glam’, tu meurs, on est ok. Mon frère, qui n’est pourtant pas un mec délicat, avait alors fait semblant de ne pas me connaître. Dur. J’avais tout de même accepté de me faire parfumer d’Escale à Portofino, sans broncher, histoire de prouver à mon frérot que je pouvais faire preuve du plus grand sacrifice qui soit : renier ma chère Energizing Fragrance de Shiseido pour un parfum que je n’aimais pas.
Et puis.
Au bout d’un moment.
Au bout d’une journée, même.
J’ai su apprécier.
Beaucoup.
Carrément.
A la folie.
Passionnément.
Note pour moi-même : un parfum ne se sent pas sur un vulgaire carton. Un parfum doit chauffer au contact de la peau, c’est là qu’il se révèle.
Escale à Portofino, c’est une petite merveille citronnée qui sent bon l’été. Et c’est pour ça que je ne peux pas m’empêcher d’aller l’humer partout où je suis. Elle fait partie de ces fragrances en édition limitée de l’été, et pourtant, elle mériterait d’être un bon basique de la maison Dior Parfums.
Hors de question de vous en faire un « test » produit, un parfum se sent et se ressent. Là, je suis tombée sous le charme, j’ai eu l’impression qu’on me racontait une histoire. Et que la fille au grand chapeau, c’était moi…