Dès l’annonce de l’arrivée de Jessica Chastain en tant qu’égérie YSL, le nouveau parfum Manifesto a suscité mon intérêt. Qu’allait-il sentir ? A quoi allait bien ressembler la communication autour de cette grande nouveauté olfactive ? Que de questions, dans ma petite tête ! Une fois le lancement de Manifesto arrivé, j’ai été fort déçue. Par le parfum, d’une part. Et puis, par la pub. Déçue car le parfum ne me correspond pas du tout. Et déçue par la pub, car je ne la comprends pas.
Manifesto, « le manifeste de la féminité par Yves Saint Laurent »
Ca, ce sont les termes exacts de la marque pour définir son parfum. Ambitieux ? Pas tant que ça lorsque l’on a conscience de l’ADN de la marque. On ne peut pas nier que Monsieur Saint Laurent a joué un rôle non négligeable dans notre vie à nous, les femmes. Alors, même si je ne l’ai jamais connu, ce cher Monsieur, je l’admire. Et je me sens indéniablement proche de lui dès lors que la marque prend la parole. Surtout au sujet de l’indépendance de la femme, de l’audace que cette dernière peut avoir. Cela serait particulièrement prétentieux de crier haut et fort que je suis une femme Saint Laurent. Et pourtant, à ma façon, oui. Tout ça, tous ces discours résonnent fort en moi. Je suis une femme complexe, pleine de contradictions… et pourtant, j’assume tout (ou presque, ok !). Et surtout, je m’assume. J’ose. Je m’affranchis parfois des règles pour créer les miennes. J’aime parfois la démesure – mais pas tout le temps à vrai dire, ça dépend des cas. Et puis, plus je grandis, plus je suis sûre de moi : sûre de ce que je suis, de ce que je veux, de ce que je ne veux surtout pas…
Le mot Manifesto trouve un certain écho chez moi, et c’est en ce sens que j’aurais adoré que le parfum éponyme puisse me coller à la peau, ad vitam aeternam. Et pourtant…
Manifesto, le parfum de la trentenaire ?
Je ne sais pas pourquoi, mais dès que les supports de communication autour de Manifesto ont commencé à fleurir, je n’ai pas réussi à identifier la cible que la marque souhaitait viser. Des jeunes femmes ? Sans doute. Mais à partir de quel âge ? Il m’a ensuite suffi de sentir le parfum pour en être certaine : non, ce jus ne peut certainement pas plaire à des filles de 15-16 ans. Et puis, en soi, il faut avoir un peu de « vécu » pour appréhender une marque comme Yves Saint Laurent : comprendre toutes les références artistiques – entre autres – n’est pas forcément à la portée de tous. A moins que l’on s’en fiche, ce qui est tout à fait possible aussi. Bref. La fragrance, donc. Certainement pas pour les midinettes, nous avons dit. Un parfum que l’on pourrait quasiment qualifier de « racé ». Côté composition, vous pourrez retrouver de la bergamote et du cassis en toutes premières notes, suivies par des accords de jasmin sambac et de lys pour le coeur… Puis, pour les notes de fond, vous aurez le loisir de sentir du cèdre, du bois de santal, de la vanille et de la fève tonka. Pour celles qui ne comprennent pas grand chose aux pyramides olfactives, il faut « grosso modo » retenir (et là, c’est mon nez qui parle, pas forcément très objectif, n’est-ce pas) que les premiers abords sont plutôt légers… et que le sillage laisse éclater la féminité à l’état pur via des notes qui pourraient caractériser l’audace.
Et moi, est-ce que je le porterais ? Non. Car j’ai l’impression que ça sent comme dans tous les ascenceurs du 16° arrondissement de Paris ou de Neuilly… Désolée d’être si dure, mais ça ne me plaît pas du tout : ça ne correspond pas à ce que j’ai l’habitude de porter (Parisienne Yves Saint Laurent, entre autre…).
L’omniprésence du violet, pourquoi ?
C’est une question que je me suis immédiatement posée. Pourquoi ? Du coup, je l’ai posée à la Chargée de Communication France de la marque. « Le violet, c’est l’améthyste, une couleur qui est beaucoup reprise dans les dernières créations de la marque. En terme de signification, ce violet représente à la fois la profondeur et la force ».
Et la morale de la publicité ?
J’avoue avoir été troublée par la chute du spot TV. Ok, Jessica Chastain laisse le tableau à son « prétendant » si je puis dire. Mais ça montre quoi ? Que c’est un gentleman au féminin ? J’ai donc demandé à la marque qui m’a répondu : « la morale de l’histoire, c’est que les femmes Yves Saint Laurent sont maîtresses de leur destin, ce sont elles qui ont le pouvoir et qui décident du cours des choses. » Ok mon capitaine, bien reçu ! Je comprends mieux, et je suis désormais en phase !
Pour conclure, je dirais, comme d’habitude… que les goûts et les couleurs ne se discutent pas et que je vous invite à aller le sentir en magasin ! C’est là que vous vous ferez sans doute le meilleur avis !
Manifesto, Yves Saint Laurent, à partir de 54,50 euros chez Sephora.
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