Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de dîner en compagnie des équipes ayant travaillé sur le tout nouveau parfum Issey Miyake, Pleats Please. D’Issey Miyake, je connaissais relativement peu de choses, à vrai dire. Mon histoire avec cette marque a commencé dès le berceau, puisque ma Maman a porté la mythique Eau d’Issey. Et puis, le temps a filé, et j’ai véritablement renoué avec Issey Miyake à l’époque où je travaillais chez Puretrend, et où j’avais réalisé les photos de backstage d’un défilé Issey Miyake. Si ma connaissance de la maison de mode est toute relative, je suis pourtant capable de vous citer plusieurs parfums Issey Miyake. Et surtout, de vous parler de sa nouveauté, Pleats Please.
Pleats Please, un emblème du style Issey Miyake
A l’origine, les emblématiques tissus plissés dont seul le créateur japonais a le secret. Je peux même affirmer ici que si on ne devait garder qu’un vêtement emblématique de la marque, il s’agirait de celui-ci. Pleats Please – c’est le nom de la gamme de vêtements plissés – fait voyager. En voyant ces sublimes tissus, déclinés en de nombreuses couleurs, on pense immédiatement à l’Antiquité. On se voit, là, devant un temple Egyptien… avec ce qui pourrait ressembler à une toge plissée. Mais ce que je ne savais pas du tout, c’est que des siècles et des siècles plus tard (au XX°, pour être précise), le plissé est revenu sur le devant de la scène en matière de mode. Ce n’est que plus tard qu’Issey Miyake le remet au goût du jour. Aujourd’hui, d’ailleurs, la marque présente Pleats Please comme quelque chose « réussissant le paradoxe et la jonction entre création et praticité, entre mode et quotidien, entre intemporel et tendance, entre classique et pointu« .
Et si vous vous demandez comment est réalisé ce tissu, si des personnes très patientes s’évertuent à repasser le tout pour réaliser quelque chose de si parfait… Sachez qu’on nous a tout expliqué. « Au départ, le tissu n’est pas plissé. D’abord construit, le vêtement passe sous presse pour le plissage entre deux feuilles de papier. Suite au passage « à chaud », le vêtement acquiert sa taille et les bonnes proportions ».
Pleats Please, une signature mode… version parfum
Forts du postulat que Pleats Please est l’incontournable d’Issey Miyake, les équipes travaillant sur le projet ont alors décidé de retranscrire tout ça, en un parfum. Le pitch : un tourbillon de bonheur, qui appelle à la joie de vivre. Concrètement, il fallait réussir à véhiculer dans un seul parfum ce qu’arrive à dégager Issey Miyake dans toutes ses créations mode. C’est là qu’est notamment intervenu Aurélien Guichard, le grand « compositeur » de la version parfumée. Très honnêtement, ce qu’a raconté Aurélien Guichard lors du dîner était passionnant, je buvais ses paroles. Mais n’ayant rien pour prendre des notes, j’ai quasiment tout oublié. Grosso modo, j’ai retenu qu’à l’instar du plissé, le parfum ne se devait pas d’être « tout lisse », vous voyez ce que je veux dire ? Il fallait également que l’on comprenne l’idée de mouvement : le tissu bouge, après tout.
Résultat, la note de tête n’est d’autre que du nashi, quelque chose qui pourrait faire penser à un subtil mélange pomme / poire, ascendant poire. Viennent ensuite des notes d’indol, pour donner un peu de resonance au parfum. Et le fond, quant à lui, laisse imaginer des notes boisées et de cèdre. Et, chose très étonnante, l’odeur que j’apprécie le moins est omniprésente « verticalement » dans la composition du parfum. Il s’agit ni plus ni moins de mon ami le patchouli. Alors que je suis incapable de rester à côté de qui que ce soit portant du patchouli trop dosé, là j’ai totalement succombé. La magie a opéré. En un coup de baguette magique, le subtil mariage des notes m’a fait vaciller.
Le packaging, quant à lui, ne m’a pas tout de suite plu. En revanche, il a eu le mérite de m’interpeller. Car il est franchement original, car le plissé du capuchon est franchement très fin. Parce que c’est original, pur, élégant. Finalement, à force de porter Pleats Please, je m’y suis totalement habituée.
Une communication originale
A titre personnel, je suis vraiment conquise par le spot publicitaire. Je trouve qu’il retranscrit bien la joie de vivre via l’explosion de couleurs, la danse…. C’est franchement fantaisiste, cela change des publicités pour parfum qui ont trop tendance à surfer sur la séduction à gogo. Surtout en cette période automnale, je trouve ça plutôt impertinent de lancer un spot publicitaire si frais : rien que ça, ça me parle.
Côté digital, nous avons droit à un jeu vraiment rigolo et surtout très intuitif. Please the world, c’est le nom de l’objet digital, nous invite à partager des messages sur les lieux emblématiques ou non du monde entier. On choisit une adresse, on choisit un message, et hop, il se positionne virtuellement sur l’endroit choisi.
J’ai essayé de vous faire le papier le plus complet possible, afin de vous expliquer tous les tenants et les aboutissants de ce projet. Mais je sais bien qu’au final, la seule et unique chose qui vous fera craquer (ou pas, tous les goûts sont dans la nature après tout !), sera le test en boutique. Sachez que vous n’allez pas être frustrées puisque le parfum dont je vous parle est déjà sorti. Vous pourrez le trouver chez Sephora.
Sommaire